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¦ Nom ¦ ▬ Si’Hyndrül. ¦ Prénom ¦ ▬ Reiyel. ¦ Surnom ¦ ▬ Le prieur. ¦ Statut ¦ ▬ Célibataire. ¦ Age ¦ ▬ La trentaine, il ne compte plus vraiment. ¦ Lieu de naissance ¦ ▬ Entre des murs de verre. ¦ Préférence sexuelle ¦ ▬ Plaît-il ? ¦ Métier ¦ ▬ Premier conseiller du Syndicat aux côtés du Président Raoul AM, autrefois Conseiller de l’intérieur. ¦ Groupe ¦ ▬ Blondie. ¦ Race ¦ ▬ Blondie. ¦ Personnage vacant ? ¦ ▬ Non.
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▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ¦ RP ¦L'histoire, la description physique et mentale sont réunies dans ce rp.xxx
«
Dehors. »
___C’était un son sec, qui claquait comme le fouet sur l’épiderme, sur une note aigre. Quelque chose que l’on ne souhaitait pas entendre une nouvelle fois. Le jeune meuble se retira après une courte révérence, Reiyel s’accouda au bras de son fauteuil, ses doigts arachnéens se posant contre son front dans un geste exaspéré. Il était rare de trouver le Blondie aussi blasé et peu patient que ce soir-là, une gêne grandissante limitait ses capacités de tolérance. En vérité, son aspect blafard laissait penser qu’un mal passager était parvenu à vaincre les résistances biologiques de l’élite, mais il n’était rien de tout cela, ce mal était chromosomique, ancré en lui aussi sûrement que son patrimoine génétique. Reiyel observa un instant sa main, discernant les veines de façon outrancière sous sa peau opaline ; il avait attendu encore bien trop longtemps. Il le savait pourtant, qu’il ne pouvait pas lutter bien longtemps contre lui-même, ça ne l’empêchait pourtant pas de tenter à chaque fois. Mais quand bien même Reiyel se retrouvait dans une situation critique, il ne se décida pas à appeler un de ses animaux, il ne nourrissait aucun désir à voler l’énergie d’un sous-être pour la énième fois. Il se sentait sali, dépendant de ces vermines, alors il n’était pas question de ça pour cette nuit. Demain il avait une importante affaire à régler, en réunion de plusieurs politiciens, il ne pouvait évidemment pas paraître aussi maladif. Reiyel tendit le bras et attrapa le verre de liqueur déposé précédemment par le meuble, il le but d’une traite, l’alcool allégeant à peine le tiraillement qui lui grignotait les viscères. Le Blondie se redressa ensuite, immobilisant un instant son mètre quatre-vingt-cinq devant l’immense vitre servant de mur. Au-dehors, les folles lumières de Tanagura saturaient le paysage, si bien que son salon n’avait nul besoin d’être éclairé. Cette semi-pénombre lui convenait, il n’aimait pas tellement l’agressivité des éclairages artificiels, d’autant plus quand il se sentait souffrant. Reiyel n’était pas différent de ses congénères, son épaisse chevelure tombait en cascade jusqu’à ses reins, en temps normal d’une couleur blond doré, ils étaient étonnement moins lumineux, l’obscurité les faisait même ressortir blanc, épousant parfaitement les traits émaciés de son visage dur d’où aucune expression n’aurait fêlé ce masque glacé. Personne ne connaissait cette apparence, il avait toujours fait en sorte que cet incident ne vienne jamais perturber son quotidien ; aux yeux du monde il était Reiyel, le Premier conseiller à l’image si irréprochable, alors qu’au-devant de ses propres iris bleu électrique il ne se voyait que comme un pathétique drogué, incapable de se contrôler, que dirait sa Mère … sa Mère. Il plissa les yeux.
___Lors de sa naissance, alors qu’on l’arracha de l’ersatz de liquide amniotique, une seule certitude s’était imposée à son esprit et perdurait à travers les années : il l’aimait. De tous les Blondies vivant, Reiyel faisait certainement partie des plus dévoués, il était le seul connu pour être capable de se recueillir plusieurs heures par jour pour leur Mère, sa demeure était même composée d’une pièce spécialement conçue pour ses prières. Reiyel ne souffrait en rien de sa réputation ni de son surnom, il estimait qu’il était plus qu’honorifique d’appartenir aux fils de Jupiter, et aucune de ses prières ne suffirait jamais pour témoigner tout l’amour que son cœur épineux portait à sa Mère. Il n’était donc pas compliqué de justifier la révulsion de Reiyel envers tous ceux qui piétinaient impunément les règles établies par Jupiter et défiaient son autorité en se livrant aux bassesses les plus immondes. Que dire alors de ce qu’avait fait Iason ?
___Reiyel s’arracha à sa vague contemplation, il tourna les talons. C’était une question bien trop délicate pour être traitée ainsi. Sans s’encombrer d’une quelconque présence, il se retira loin dans ses appartements, là où personne n’avait le droit de pénétrer ; son jardin, non loin de son lieu de culte. Le jardin de Reiyel était comme un gigantesque réservoir d’énergie qu’il se plaisait à entretenir et dont il se servait très souvent. La vie des plantes n’était pas aussi jouissive et vigoureuse que celle d’un être humain, mais elle le sauvait de bien d’impasses lorsqu’il se refusait à user de ses animaux. Le Blondie s’immobilisa devant une grande porte métallique, son Eden était farouchement gardé par plusieurs systèmes de sécurité, et à l’intérieur ne se trouvaient que des androïdes chargés de l’entretien du jardin. Reiyel posa sa main contre la reconnaissance digitale, ses autres doigts tapant rapidement le code interminable, et seulement là les portes s’écartèrent de son chemin. L’élite franchit le seuil, entendant le claquement sec de l’acier condamner à nouveau l’entrée. Traversant le vestibule, il déboucha sur une grande verrière, plongée dans les ténèbres à cette heure-ci, les murs étaient recouverts de plantes grimpantes, le sol parsemé de divers carrés de terre où se développaient plusieurs espèces végétales. Vers le fond, il distingua un robot verser mécaniquement de l’eau sur les pots contenant tiers fleurs rétractées. Un sentiment de soulagement l’envahit, Reiyel savait à présent qu’il était hors de danger, il ne lui suffisait plus qu’à tendre la main et drainer ce qu’il voulait. Des rosiers pleureurs surplombaient sa silhouette, ayant entrelacé l’arcade décorative sous laquelle il se tenait. Reiyel leva ses doigts, effleurant une fleur tout en délicatesse, elle fana lentement jusqu’à éparpiller ses pétales défraîchis sur sa main, et une faible chaleur résonna de part et d’autre de son corps. Bien sûr que ça ne serait pas assez, mais en dépit de toute sa faim, Reiyel dégustait ce moment tandis que des centaines d’autres pétales voletèrent bientôt autour de lui. Ca ne serait jamais assez pour ce démon rongeant ses entrailles, d’ici quelques jours la même mascarade recommencera, et il souffrirait encore, sans espoir de satiété. Telle était l’existence de Reiyel, rythmée par des lendemains incertains et une soif intemporelle.
___Aussi loin que pouvait remonter sa mémoire, cette impression d’amertume était omniprésente, elle ne l’avait jamais quitté. Durant ses jeunes années, sa soif n’avait pas été si forte, elle avait graduellement augmenté, vicieusement, sans qu’il ne s’en aperçoive, du moins pas tout de suite. D’un simple bourgeon il en était arrivé à n’être pas entièrement satisfait alors même qu’il venait de tuer l’intégralité d’un rosier. Les paupières fermées, il laissa l’énergie l’emplir d’apaisement, sa peau reprenant une teinte nettement plus saine de même que ses cheveux, il cessait enfin d’avoir mal, pour un temps seulement. Qu’importe, il était présentable pour les jours à venir. La plante oscillait tristement dans l’air, se disloquant aux pieds du Blondie revigoré. Il avança, les yeux perdus dans le paysage que lui offrait Tanagura par-delà le verre, caressant les fleurs à sa portée du bout de ses phalanges meurtrières, se plaisant simplement à sentir la vie frémir à son contact. Pendant que l’effervescence de la ville battait son plein à l’extérieur, sous les pupilles sereines de Reiyel, lui préférait le calme idyllique de son jardin salvateur.
___Reiyel n’était pas un homme mondain. Son isolement attisait les curiosités auxquelles il ne répondait que par un regard froid et impénétrable. Ce que l’on n’aimait pas chez Reiyel, c’était justement cette réputation sans tâche qu’il tenait si bien. Depuis la chute de Iason, on peinait à croire qu’il existât un seul Blondie irréprochable en Amoï. Quelques années auparavant, alors qu’il siégeait au Syndicat en tant que Conseiller de l’intérieur, l’homme ne s’était jamais fait remarquer sinon pour ses brillantes opérations et son talent inné pour la politique. Il ne se laissait jamais dépasser par une quelconque affaire, endossant les plus ingrates comme les plus laborieuses. La crise que la mort de Iason engendra, il l’essuya avec une impassibilité miraculeuse ; leur Mère avait été bien trop perturbée pour qu’il se permette de se laisser submerger lui aussi par la panique. Cette période chaotique lui avait nécessité beaucoup d’efforts, aujourd’hui encore la trahison de Iason laissait des brûlures cuisantes dans les mentalités et Reiyel devait bien avouer qu’il ne pouvait pas rattraper toutes les erreurs du monde, fatalement. Le choix de Raoul comme favoris ne lui avait tiré aucune convoitise, les décisions de Jupiter lui paraissaient primer sur tout état d’âme. Cependant, il n’avait su que penser de cette nomination, était-ce le chagrin de leur Mère qui l’avait poussée à choisir le meilleur ami de son défunt préféré ? Reiyel s’était abstenu de tout commentaire, il avait simplement apporté son soutien formel à l’élu ; travailler dans l’ombre ne l’avait jamais gêné, sa nouvelle condition ne signifiait que des responsabilités supplémentaires, qu’il exécutait sans rechigner, tentant de soulager Raoul au mieux. Le stoïcisme de Reiyel était un gage de sûreté, on pouvait s’appuyer sur lui, il ne faillirait pas, il semblait être aussi immuable que la roche, tel un pilier inébranlable.
___Le grand blond revint vers le centre de la pièce, s’asseyant sur l’un des bancs de pierre polie, il se débarrassa d’une partie de son uniforme, son corps se mouvant d’une grâce inhérente à sa race. Bien plus que l’on aurait voulu croire, le marasme provoqué par Iason avait touché Reiyel. Du jour au lendemain, toutes ses certitudes s’étaient évanouies, parties en fumée avec Dana Bahn et le corps de celui qui fut le centre de Tanagura. Le monde évolua, se déforma, bientôt un nouveau genre de Blondie émergea, outrepassant leurs limites spirituelles et physiques, Iason Mink avait déclenché un fléau contre lequel Reiyel se battait vainement. Tout s’effondrait inéluctablement, la gangrène s’était emparée de leur espèce, et elle les pourrirait, il en était certain. Et malgré toute son intégrité, Reiyel commençait lui-même à se sentir fatigué, ses questionnements intérieurs tournaient en boucle. A vrai dire, il se visualisait comme l’une de ses plantes, il fanait très lentement, dépérissait. Son pouvoir le dévorait déjà jusqu’à l’obsession, la vie lui paraissait de plus en plus fade, bien que l’existence d’un Blondie n’était pas destinée à la passion, Reiyel supportait de moins en moins l’idée de baigner autour du vice. Et si plus aucune fondation première n’était sûre, que toutes leurs anciennes valeurs eussent déchues, alors l’élite estimerait que son temps était fini. L’idée que Reiyel puisse entretenir de telles émotions relevait quasiment du mythe, pourtant c’était le cas, elles étaient simplement enveloppées dans une épaisse couche de ronces. Après tout, personne ne le soupçonnait non plus de souffrir autant de son addiction, et d’en dépendre si fort que la privation pouvait le rendre fou voire le tuer.
___Il avait ramené ses cheveux sur une de ses épaules, profitant encore quelques instants de ces secondes arrachées à un bonheur illusoire. Il craignait plus que tout que les végétaux ne suffisent plus à étancher son désir, il voyait parfaitement ô combien l’énergie d’un humain le comblait contrairement à celle d’un rosier. Perdre le contrôle, voilà sa peur. Il n’y avait rien de plus humiliant pour un Blondie que de se laisser dominer par autre chose que lui-même. Reiyel quitta les lieux, après avoir adressé quelques prières à sa Mère, il put vaquer à d’autres affaires nocturnes, traitant dossier sur dossier, fuyant son mal-être dans ses charges comme il l'avait toujours fait. Sur la forme, sa vie n'avait nullement changé, il demeurait ce qu'il avait toujours été.
___L'élite n’avait quasiment pas dormi, l’énergie ingurgitée le tenait en alerte. Reiyel sortit enfin de ses appartements, arborant un visage lisse de toute expression. Difficile de ne pas remarquer sa présence, elle s’imposait naturellement lorsqu’il passait, gênant pour la majorité des cas. Il ne s’en formalisait pas, il s’était résigné. La solitude était le fardeau commun de ses semblables. Elle lui permettait de ne pas être déçu, déchiré comme le pouvait être Raoul, en somme c’était comme un moyen de se protéger de tout ce malheur environnant. Armé de tout son respect et son habilité diplomatique, Reiyel reçut les politiciens étrangers, il avait une longue journée devant lui, qu’il remplirait sans écart. Et il recommencerait.
___Dès sa naissance, Iason Mink était promis à la tête du Syndicat et à dépasser tous ses frères par son intellect et sa beauté exceptionnels. Reiyel, lui, fut choisi pour un avenir fait de silences et de refoulements. La différence fondamentale entre eux deux était que le premier avait trouvé bien plus que ce pour quoi on l’avait fait.
Alors que le second avait fermé les yeux depuis longtemps et accepté son sort.
Et quelque part, au fond de lui, inavoué.
Il l’enviait.
¦ Signes distinctifs ¦ ▬ Aucun.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ¦ Résumé ¦¦ Défauts majeurs ¦ ▬ Marginal – Froid – Acide – Méfiant – Renfermé – Taciturne.
¦ Qualités majeures ¦ ▬ Prévoyant – Stratège – Loyal – Dévoué – Stoïque – Imperturbable – Discret.
¦ Troubles ¦ ▬ Dépendant de son pouvoir, le drain.
¦ Particularités ¦ ▬ Il prie de longues heures par jour sa mère, Jupiter.
¦ Manies ¦ ▬ Aucune.
| | | ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ¦ Pouvoirs ¦ ¦ Pouvoir 1 ¦ ▬ Drain Reiyel aspire l’énergie vitale des êtres vivants par contact physique : hommes, végétaux, animaux, toute forme de vie potentielle. Cela exclut les autres formes d’énergies telles que l’électricité ou le nucléaire. L’aspiration lui confère une régénération, si blessures il y a, plus rapide par renouvellement des cellules et des sens plus accrus. Le drain, exercé trop longtemps, peut entraîner la mort des êtres les plus faibles. Cependant, Reiyel est devenu très dépendant de son don, ce qu’il cache aisément, il ne peut plus rester longtemps sans voler l’énergie de quelque chose. Le fait de pomper lui procure un intense sentiment de plénitude et de soulagement. Le manque le rend malade autant qu’un drogué le serait. Voici la grande faille du Premier Conseiller, encore dissimulée. ¦ Pouvoirs 2 ¦ ▬ Malaise Qu’on le veuille ou non, à l’instar de Iason qui savait imposer son charisme rien qu’en foulant le sol d’une pièce, Reiyel inflige une tension dans l’atmosphère. On n’aime généralement pas sa présence, les plus fragiles craindront sa venue, ses collègues ne ressentiront qu’une gêne. Selon les situations, Reiyel peut volontairement renforcer ce sentiment, souvent lorsqu’il désire qu’on le laisse tranquille, son regard devient tout de suite plus pesant. On sait qu’il y a quelque chose qui cloche chez lui, mais on ne veut surtout pas savoir quoi. A l’inverse, alléger l’atmosphère lui est également possible, mais en de rares occasions et uniquement avec des personnes qu’il apprécie, autant dire quasiment jamais. Cela va sans dire que ce pouvoir n’a fait que renforcer sa réputation de glaçon infréquentable. Rajout : En termes plus clairs, les Blondies ne seront que faiblement touchés par son aura, à peine incommodés tandis qu'un humain à la psychologie fragile pourra être terrifié à peine franchira t-il son périmètre pendant qu'un homme plus endurci ressentira une oppression inévitable. Dans tous les cas, sa présence n'est pas désirée. ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ |
| | | ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ¦ Isklive ¦ ¦ Votre âge ¦ ▬ 18 ans ¦ Des doubles comptes ? ¦ ▬ Nope. ¦ Des questions ? ¦ ▬ Nope. Mais je vous aime déjà. ♥ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ |